Suzuki Racing Cup : "C'est de la haute ligue
ÉTONNANCE POUR LE CHAMPION Avec la nouvelle Swift Sport Hybrid, rien n'a changé dans la hiérarchie de la Suzuki Swiss Racing Cup. Lors du coup d'envoi de la saison à Bière, Marcel Muzzarelli a montré ce qu'il était possible de faire avec une conduite libre.

Normalement, les meilleurs de la Suzuki Swiss Racing Cup ne sont séparés que par une fraction de seconde, quelle que soit la longueur du parcours. C'est ce qui s'est passé samedi dernier à Bière, sur un tracé nouveau pour tous, du moins jusqu'à la fin de la première manche de course.
Les challengers sont d'abord restés sur le qui-vive
Comme après l'entraînement, Marcel Muzzarelli a devancé Fabian Eggenberger, qui a pu réduire son retard de 45 à 37 centièmes. Avec un temps de course d'environ 185 secondes, Sandro Fehr aurait lui aussi été bien placé avec 1,15 de retard sans faute de porte.
Et Patrick Flammer savait, après une course de sécurité un peu trop retenue, qu'il y avait encore mieux à faire. Après tout, le Glaronais avait prouvé en octobre 2021 à Ambri, en tant que vainqueur, à quel point il était possible de faire rouler la nouvelle sportive mild-hybride à toute allure dans la lutte contre les pures voitures à essence.
L'attaque échoue
Mais quelques heures plus tard, après la deuxième manche, tout cela n'était plus que statistique. Le vice-champion de l'année dernière, Eggenberger, n'a amélioré son premier temps que de six centièmes. Fehr, qui s'est élancé juste après lui, a réussi un parcours sans faute et est resté deux secondes de plus.
Dans la foulée, Flammer a réalisé un temps net inférieur de cinq centièmes seulement à celui du leader Muzzarelli lors de la première manche de course, mais il a commis deux erreurs de grille, ce qui lui a coûté 20 secondes de temps supplémentaire.
Démonstration du maître
Muzz", l'un des derniers à prendre le départ, a tout juste eu le temps d'apprendre le temps d'Eggenberger et s'est ensuite élancé en toute insouciance. Il a ainsi amélioré son temps de 2,34 secondes, ce qui lui a permis de devancer Eggenberger de 2,71 secondes, Fehr de 4,43 secondes et Flammer de 4,47 secondes.
Le champion en titre, toujours très cool, s'en est lui-même étonné.
Marcel Muzzarelli : "Cela a aidé de savoir que Fabian ne pouvait plus me battre. J'ai pu conduire très différemment et tirer beaucoup plus de la voiture, même si cela a été serré une ou deux fois. Oui, ça s'est bien passé, car les autres ne se sont pas non plus rapprochés. Quand la voiture est dans les ressorts à l'avant, elle a une adhérence brutale".
Une reconnaissance sans envie
Comme il avait trop joué la carte de la sécurité lors de la première manche, il a voulu en faire trop lors de la deuxième, et le résultat a été moins bon, a expliqué Eggenberger. Le Zurichois était néanmoins satisfait de sa deuxième place, tout comme Fehr avec sa troisième place.
Le Saint-Gallois a pu s'estimer heureux que la piste ait séché aussi rapidement après une averse entre les deux manches, ce qui lui a donné une deuxième chance.
Sandro Fehr : "C'était bien. Mais où Muzz prend-il l'avantage, c'est un mystère. Sa performance est utopique".
Des concurrents perplexes
D'autres concurrents se sont exprimés de la même manière. Ce qui est stupide, c'est qu'ils ne peuvent jamais regarder le maître conduire tranquillement et visiblement plus efficacement qu'eux. Même Michael Béring, qui, comme Rico Thomann et Flammer, a une mini-saison d'expérience avec le nouveau modèle, n'a pas vu la couleur face à lui.
Avec plus de cinq secondes de retard, Béring a fait grise mine, tout comme les sept secondes de Jean-Claude Debrunner, classé sixième et assez désemparé.
Septième, Cédric Moulin, dans la voiture de Jean-Luc Janz, a été le meilleur des huit doubles partants qui se sont succédé au volant de quatre Suzuki. Rico Thomann (8e) et Alexander Ullrich (9e) formaient le meilleur couple sur l'une des voitures de Flammer.
Les deux Toggenbourgeois Roli Graf (12e) et Rolf Tremp (13e) n'ont pas répondu à leurs attentes, alors qu'ils avaient l'habitude de se classer dans le top 10 d'un peloton qui comptait jusqu'à 30 voitures. Heiko Leiber (avec la voiture d'Eggenberger) et Gautier Henchoz ont même vécu une journée à oublier, avec des erreurs de grille lors du premier et du deuxième heat.
Les maîtres aussi doivent apprendre
Le meilleur débutant était Giuliano Piccinato. Le garagiste de Bättwil, âgé de 58 ans, a trois décennies d'expérience en sport automobile, a participé à plusieurs coupes de marque et a été champion suisse des voitures de série en 1993 sur une Suzuki Swift GTI.
Pour des raisons de temps - le travail avant tout - Piccinato a effectué son retour à l'"ancienne" marque sans aucun essai. Depuis 14 ans, il n'avait plus conduit une voiture de série aussi souple, à laquelle il devait d'abord s'habituer.
Son bilan après la dixième place sur 17 participants était donc satisfaisant malgré le retard de 9,25 secondes.
Giuliano Piccinato : "Je sais, grâce à des conversations et des enregistrements vidéo, que les autres conduisent parfois très différemment. C'est une comparaison intéressante. Mais le temps de Muzzarelli est aberrant. Ici, c'est déjà une grande ligue. C'est bien que je puisse encore m'améliorer...".
Tous les autres devront faire de même s'ils veulent battre Marcel Muzzarelli. La prochaine occasion se présentera lors des deux courses du samedi 14 mai, dans le cadre des journées de course automobile ACS de Frauenfeld. Mais pour son match à domicile, "Muzz" est particulièrement motivé...

auto.suzuki.ch/suzuki-swiss-racing-cup