Suzuki : Fehr gagne avec de la chance et du savoir-faire
SLALOM BURE Avec beaucoup de talent de pilote et aussi un peu de chance, Sandro Fehr a remporté pour la première fois cette saison une manche du Suzuki Grand Prix. Fabian Eggenberger n'a cependant dû s'avouer vaincu que pour quelques fractions de seconde lors du slalom de Bure. Déjà avec son meilleur temps d'entraînement sur le parcours de Bure long de 5255 m, Sandro Fehr a fait peur à tous ses collègues Suzuki [...].
Dès son meilleur temps d'entraînement sur le circuit de Bure long de 5255 m, Sandro Fehr a fait comprendre à tous ses collègues Suzuki de la catégorie L2-1600 qu'il voulait revenir sur le podium. Mais la première manche de course semblait complètement ratée...
Sandro Fehr : "Pour éviter une collision plus grave, j'ai décidé de sauter une porte. J'ai également reçu une pénalité de temps pour avoir touché un pylône. Juste avant l'arrivée, j'avais du mal à y croire - Gilbert Denzer a percuté le véhicule qui le précédait et m'a ainsi aidé à refaire une course".
Répétition réussie de la course
Le Suisse de l'Est a accepté le cadeau et a effectué une première manche propre et rapide. Une pénalité notée dans un premier temps sur le classement intermédiaire l'a obligé à faire appel auprès de la direction de course et l'a donc rendu un peu nerveux.
Mais peu avant le départ de la deuxième course, l'alerte a été levée : il s'agissait d'une erreur.
Fehr a donc attaqué une nouvelle fois lors de la deuxième manche, mais a laissé passer sa chance d'améliorer nettement son temps juste avant l'arrivée en commettant une erreur de porte qui a entraîné sa disqualification.
Encore de la chance pour lui : une voiture devant lui, Fabian Eggenberger a croisé la barrière lumineuse dans un temps seulement 129 millièmes plus lent que la consigne de Fehr.
Le vainqueur du classement général de l'année dernière a donc remporté sa première victoire de la saison en termes de prix.
Sandro Fehr : "Je suis vraiment content et heureux de cette victoire. Réaliser le douzième meilleur temps de la journée au classement général de toutes les catégories LOC, et ce avec l'une des voitures les moins performantes du plateau, est certainement une bonne performance. Surtout sur ce circuit très rapide, exigeant et extraordinairement dangereux".
Encore deux podiums avec la même voiture
Fabian Eggenberger a pris acte de cette courte défaite avec un œil qui rit et un œil qui pleure.
Fabian Eggenberger : "Que Sandro retrouve la tête, c'était évident et ce n'était qu'une question de temps. A Bure, la première priorité pour nous était de franchir la ligne d'arrivée en un seul morceau".
Contrairement à Bière, Heiko Leiber a pu à nouveau alterner avec Eggenberger au volant de sa Suzuki Swift Sport. Cela a permis de réduire les coûts, mais a entraîné un risque de surchauffe des pneus. Le propriétaire du véhicule qui a pris le départ après Leiber a été disqualifié lors de la première course.
Fabian Eggenberger : "Malheureusement, les pneus chauds sur l'essieu arrière avaient ramassé beaucoup de saletés dans le paddock. J'ai donc eu du mal à maintenir la voiture sur sa trajectoire et j'ai dû laisser passer une porte pour éviter de partir. J'ai terminé la deuxième course avant Heiko, car il avait réalisé un bon temps lors de la première manche. Tout s'est bien passé pour moi. C'était une course de sécurité, car il ne fallait pas faire d'erreur de porte".
Taux d'erreur élevé
Grâce à une deuxième manche sans faute et plus rapide que la précédente, Heiko Leiber s'est assuré la troisième place avec plus de quatre secondes de retard sur le duo de tête. Ses poursuivants ont prouvé à quel point la marge d'erreur était importante sur ce parcours difficile.
Sans une erreur de porte, Bruno Bleiker aurait terminé troisième avec son deuxième temps, et sans trois pylônes de la première manche, Daniel Schneider aurait pu monter sur le podium.
La deuxième course de Schneider, très propre, lui a tout de même permis de se classer quatrième, mais le premier temps de Bleiker ne lui a donné que la sixième place dans la classe L2 et au classement Suzuki.
Huitième derrière Dario Zutter, Gilbert Denzer s'est lui aussi retrouvé plus loin que jamais dans sa meilleure saison Suzuki.