Slalom d'Ambri : une finale de CS sur mesure

Contrairement aux prévisions météorologiques, le slalom d'Ambri est resté sec tout le week-end, et le dimanche a même été en grande partie ensoleillé.

Ainsi, l'ensemble du championnat suisse 2018 de slalom et de montagne s'est déroulé sans une seule course sous la pluie. De plus, il n'y a pas eu un seul accident grave.

La plus belle victoire de Maurer
A l'image de la manifestation organisée par l'Equipe Bernoise, la journée de Marcel Maurer s'est parfaitement déroulée, contrairement à celle de son rival de toujours, Philip Egli. Le Bernois, qui vient de fêter ses 30 ans, a été le plus rapide lors de l'entraînement et des deux manches de course sur le parcours de 3,6 km, qui était encore plus fluide que par le passé, pour le plus grand plaisir de tous les participants.

Trois ans après son dernier départ avec sa Reynard 92D Cosworth F3000, Tiziano Riva n'a pas pu réitérer sa victoire du jour au slalom d'Ambri. Le garagiste de Lugano ne s'attendait pas à une telle victoire face à des pilotes de la catégorie des voitures de course deux litres qui sont devenus entre-temps plus forts, par manque de pratique.

Pour Marcel Maurer, au volant de sa Tatuus-Renault Midland, il s'agit de la troisième victoire journalière après Bière en mai et Drognens il y a deux semaines. A cela s'ajoute la victoire du jour à la course de côte de Massongex en juillet.

Marcel Maurer : "C'était une fin parfaite pour ma meilleure saison en course jusqu'à présent. J'étais partout à la limite. C'était ma plus belle victoire, après tout, il y avait une Formule 3000 au départ. Grâce au bon travail de préparation avec l'aide de mon équipe, sans laquelle rien ne serait possible, je n'ai pas eu cette année de problèmes techniques comme auparavant. J'ai donc pu me concentrer entièrement sur le pilotage".

Accident d'Egli avant même le départ
Philip Egli s'est causé lui-même des problèmes en faisant tourner sa Dallara F393-EPR-1 dans le talus lors du tour de reconnaissance, presque au même endroit qu'il y a deux ans lors de la première course. Heureusement, les dégâts étaient réparables et le Glaronais a pu prendre le départ des deux manches.

Même sans entraînement, il s'est rapproché de Maurer à 1,72 seconde lors de la deuxième manche, ce qui lui a permis de prendre la deuxième place du classement général devant Riva.

Philip Egli : "La deuxième manche, plus rapide, n'était pas si belle que ça, la ligne et les points de freinage ne convenaient pas. Avec deux manches d'entraînement, la lutte pour le Tagessieh aurait certainement été très serrée. Mais j'ai tiré le meilleur parti de la situation et je suis même troisième au championnat".

Malchance technique pour Christoph Zwahlen
Le fait qu'Egli obtienne les honneurs d'une médaille est lié à la malchance de Christoph Zwahlen. Avec Philip Egli et Manuel Santonastaso, le Thurgovien occupait avant la finale la deuxième place du CS, à égalité de points.

Cependant, lors de la deuxième manche d'entraînement, Zwahlen a remarqué un défaut de palier sur le moteur 2,4 litres 16V de son Opel Kadett C GT/E. Il a alors décidé d'arrêter la course. Afin de ne pas risquer une panne moteur majeure, Zwahlen a rechargé.

Egli n'avait donc besoin que d'une manche valable, quel que soit le temps, pour s'assurer le point nécessaire à la troisième place du CS. Il ne s'est évidemment pas contenté de cela.

De son côté, Zwahlen aurait également pu décrocher le bronze en terminant deuxième derrière Hermann Bollhalder, difficile à battre sur ce parcours, au volant de son Opel Speedster Turbo.

Christoph Zwahlen : "Maintenant, je ne suis que quatrième du championnat. Si on me l'avait proposé avant mon retour, j'aurais signé tout de suite. J'ai déjà eu de la chance ici, lorsque j'ai décroché mon premier titre en slalom grâce à la malchance technique de Werner Willener".

Comme prévu, le vice-champion de slalom 2018 est Manuel Santonastaso. Au volant de sa BMW 320i E21 d'environ 300 ch, le Thurgovien a remporté haut la main la catégorie deux litres et le classement général du groupe Interswiss.

Première victoire au classement général d'une voiture de tourisme pour un pilote TCR
Dans la lutte pour le meilleur temps de toutes les voitures de tourisme et GT, l'ancien et nouveau champion Martin Bürki a atteint ses limites sur ce circuit rapide avec sa Polo E1 1600. Dans le duel à distance, Christian Darani a pris le dessus sur Drognens avec sa Fiat X 1/9 de la classe E1-2000.

Avec huit vingtièmes, Martin Bürki termine le championnat avec le score maximal de 140 points (plus 20 comme résultat à biffer), devant Santonastaso (135+15), Egli (130+15) et Zwahlen (130+0). Nous les félicitons !

Un nouveau nom s'immortalise cependant comme le pilote le plus rapide avec un toit sur la tête lors d'un slalom, y compris, notons-le, les prototypes Silhouette de la catégorie E2. Patrick Flammer a réussi à exploiter pleinement le potentiel de l'Opel Astra TCR moderne sur ce circuit idéal.

Lors de la course de côte de Massongex, le Glaronais avait déjà terminé sixième au classement général, mais à l'époque, Bratschi et Kessler étaient encore plus rapides avec leur Mitsubishi E1. Aujourd'hui, le collaborateur de Suzuki Suisse de 27 ans a même réalisé le meilleur temps en voiture de tourisme en se classant septième au classement général.

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