Simon Trummer : chasse au titre précoce en Asie 🎥

Aucun sportif automobile suisse ne s'est rendu aussi souvent aux Etats-Unis que Simon Trummer l'année dernière, qui a été marquée par de sévères restrictions de voyage en raison de la Corona. Cela a été possible grâce à un visa de sportif et à la médiation de l'IMSA, l'association faîtière responsable de l'organisation du championnat nord-américain de voitures de sport.

Préparer le terrain pour le titre
Le pilote de Kandertal a ainsi pu se rendre aux États-Unis et revenir en Suisse aussi souvent qu'il le souhaitait, sans obligation de quarantaine, et a ainsi pu courir dans l'équipe LMP2 de PR1 Mathiasen Motorsport. Trois victoires de classe et d'autres bons classements ont permis à son coéquipier Patrick Kelly, le seul à avoir disputé toutes les courses, de remporter le titre de pilote IMSA LMP2.

Trummer lui-même a été vice-champion et a remporté en solo l'IMSA Michelin Endurance Cup séparée pour les pilotes LMP2. Les quatre grandes courses d'endurance du calendrier en faisaient partie. Plus tard, le point culminant de la saison pour Trummer et son équipe a été la victoire aux 12 heures de Sebring à la mi-novembre.

Deux autres succès à portée de main lors des classiques de Daytona et de Road Atlanta ("Petit Le Mans") lui ont échappé en fin de course, après avoir longtemps mené la danse.

Bonne performance au Mans et au Nürburgring
En Europe, Trummer a participé à l'European Le Mans Series (ELMS) et aux 24 Heures du Mans au volant d'une Oreca 07-Gibson identique à celle d'une équipe portugaise. Là, l'équipe s'est classée septième parmi 24 concurrents LMP2 et a été la meilleure équipe Pro-Am derrière six équipes professionnelles.

Trummer a également eu le temps de s'engager dans la Ferrari 488 GT3 Evo d'Octane126 sur le Nürburgring. C'est à cette occasion que les Zurichois, qui coopèrent étroitement avec Maranello, ont remporté leur première victoire en course, qui a été retirée ultérieurement en raison d'une erreur non imputable à l'équipe dans la désignation d'un pneu Goodyear.

Une chambre d'hôtel plutôt qu'un circuit de course
Ses efforts, avec des missions aux États-Unis et en Europe, avaient donc porté leurs fruits, même s'ils étaient liés à des fatigues inhabituelles. Un week-end, cependant, était un zéro absolu.

Simon Trummer : "Entre les innombrables tests Corona, les coéquipiers infectés, les vols long-courriers vides ainsi que les heures d'attente à l'aéroport, tout y est passé. À Spa, toute l'équipe était prête quand l'un de mes coéquipiers est tombé malade et a été testé positif au Covid-19. En conséquence, nous avons tous dû passer des tests, rester 24 heures dans une chambre d'hôtel et rentrer à la maison sans avoir fait un seul tour, malgré des tests négatifs".

Championnat d'Asie compact
Les mesures Corona en cours influencent déjà le déroulement des courses de cette année. Ainsi, la série asiatique Le Mans 2021, disputée selon le règlement de l'ELMS, se déroulera sur deux week-ends consécutifs en février au Moyen-Orient.

Les 13 et 14 février 2021, les deux premières courses de quatre heures seront programmées à l'Autodrome de Dubaï, suivies une semaine plus tard des courses 3 et 4 sur le circuit de Yas Marina, dans la ville voisine d'Abu Dhabi.

Au cours des cinq saisons précédentes, l'AsLMS a toujours comporté quatre courses dans trois ou quatre pays différents en Asie lointaine et même en Australie. Désormais, elle se déroulera exclusivement dans les deux Émirats arabes, afin d'éviter les restrictions de voyage et de réduire les coûts pour tous les participants.

A la chasse au titre avec Phoenix
Le format compact attire un nombre record de participants, près de 40 voitures des catégories LMP2, LMP3 et GT. L'équipe Phoenix Racing, bien connue en DTM et GT3, sera présente pour la première fois avec une voiture de sport.

L'équipe d'Eifel a engagé Simon Trummer et le Liechtensteinois Matthias Kaiser comme pilotes titulaires sur l'Oreca numéro 5. Le champion du monde GT Nikki Thiim du Danemark sera le troisième homme à Dubaï et le pilote d'usine Audi Kelvin van der Linde d'Afrique du Sud à Abu Dhabi.

L'Oreca 07-Gibson Phoenix Racing pour l'AsLMS. Elle sera utilisée pour la première fois lors de quatre courses en février.

Le professionnel suisse et sa nouvelle équipe ont les mêmes objectifs, dont il ne fait pas mystère.

Simon Trummer : "Comme j'ai acquis une grande expérience en LMP2, j'espère pouvoir apporter une contribution importante à l'objectif de remporter le titre. Celui-ci serait lié à une place de départ garantie pour Le Mans. En tant que nouvelle équipe, Phoenix aimerait y participer en juin. A long terme, ils prévoient ensuite de s'engager dans la nouvelle catégorie LMDh avec une Audi".

Le Mans au lieu de la défense du titre
Le Bernois ne défendra pas son titre IMSA Endurance, mais continuera, dans la mesure du possible, à participer à des courses isolées aux Etats-Unis. Comme l'équipe recevra une place de départ fixe pour Le Mans en 2020 en récompense de son titre de champion IMSA, cette première apparition des Américains avec Patrick Kelly et Trummer comme fer de lance est prioritaire cette année. La course de Spa est liée à la préparation des 24 heures.

Le pilote d'endurance expérimenté et ancien pilote de GP2 est également à nouveau à la disposition d'Octane126 en tant que pilote. En revanche, la poursuite de son engagement en ELMS n'est pas encore prévue.

Un camion plutôt qu'une voiture de course
Simon Trummer ne s'ennuie donc pas - et ce, même en dehors de la course. Ce professionnel de la course, qui habite à Steffisburg, conduit des camions à quatre ou cinq essieux pour Vigier Beton. Mais cela ne devrait pas être aussi fréquent qu'en 2020, pendant le lockdown de plusieurs mois sans aucun sport automobile.

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