Renault Cup : des champions dignes en des temps difficiles
BILAN DE LA SAISON Après une année de pause forcée, la Renault Classic Cup 2021 a de nouveau eu lieu avec différentes courses. Parmi les onze participants, les multiples champions Tom Zürcher et Denis Wolf se sont distingués.
Hormis la Porsche Sports Cup Suisse, qui ne se déroule que sur des circuits dans les pays voisins, la Renault Classic Cup a été la seule coupe nationale de marque à réaliser un championnat varié la saison dernière.
Un changement de système sans écho positif
La série de courses organisée par le club privé des propriétaires et conducteurs de différents modèles de Clio a proposé, après une année de pause forcée, un mélange toujours aussi unique de slaloms, de courses sur circuit et d'une seule course de côte.
Ainsi, l'issue du championnat est représentative, même si l'éclatement en classes pour les Clio II, Clio RS III et Clio R.S. IV, décidé lors de la dernière assemblée générale peu avant le début de la pandémie en février 2020, n'a pas eu l'effet escompté. Les classes des "deux" et des Turbos récentes n'ont jamais compté au moins cinq participants, si bien que seuls des demi-points y ont été attribués.
Des victoires en Clio pour consoler Tom Zürcher
Les "trois" étaient seulement en sous-effectif lors de l'ouverture de la saison au Nürburgring, longtemps incertaine, et suffisamment bien représentés à partir du deuxième des cinq week-ends de course avec huit manches au total. C'est ainsi que Thomas Zürcher (galerie à gauche), de retour dans la Coupe avec la Clio RS III reprise à Dario Kasper, s'est hissé en tête du classement grâce à sa série de victoires.
"Tom" pouvait même se permettre d'encaisser un zéro volontaire à la course de côte d'Oberhallau pour y prendre le départ avec la Tatuus-Abarth chez les voitures de course. Avec la F4-Monoposto parfaitement remise en état après le grave accident d'Anzère en 2019, le Bernois voulait en fait participer au championnat suisse de la montagne en 2021. Mais d'une part, il n'y en avait pas et d'autre part, le moteur Abarth tuné fonctionnait tout sauf bien, si bien qu'après Oberhallau, il est retourné chez le tuner LRM en Italie.
Le loup a mordu lors de la finale de la saison
Malgré son absence, Zürcher est resté en tête du classement, car Denis Wolf, dans la nouvelle Clio IV (galerie du milieu), n'avait jusqu'à présent pour adversaire que Pirmin Scheidegger et n'a obtenu, comme lui, que des demi-points. Le garagiste de Heimberg a donc saisi sa dernière chance de titre à Ambri en changeant de catégorie et en affrontant directement Zürcher.
Sur les deux différents parcours de slalom de l'aérodrome tessinois, Wolf, au volant de sa voiture championne de 2017 et 2018, s'est imposé à chaque fois devant le leader du championnat, aussi bien sur le sec le samedi que sur le mouillé le dimanche.
Denis n'a pas pu empêcher ce dernier de remporter son sixième titre, mais il est parvenu à dépasser Michael Schläpfer (galerie à droite) et à prendre la deuxième place du classement général. L'Appenzellois est passé en 2021 d'une Clio II à une Clio III achetée chez Bleekemolen aux Pays-Bas et a fêté sa victoire dans sa catégorie à Oberhallau.
Une nouvelle étoile au firmament de la Clio
Avec des demi-points pour ses deuxièmes places derrière Wolf et ses deux victoires en solo dans la Clio R.S. IV à Ambri, Primin Scheidegger a pris la quatrième place finale. Avec quatre places d'honneur entièrement évaluées en Clio III, Meverick Gerber (galerie inférieure droite), qui a sensiblement gagné en vitesse, s'est hissé à la cinquième place du classement. Comme Schläpfer, il a manqué le Nürburgring en mai.
En l'absence du champion en titre Philipp Krebs (qui a fait une "pause Corona" comme son ami René Schnidrig), Jürg Brunner a été le plus rapide avec une Clio II (galerie inférieure à gauche). Ce Toggenbourgeois de 25 ans, originaire du village de Bergrenn Hemberg, est une promesse d'avenir. Il ne manque ni de courage ni de compétences, mais seulement de routine.
L'exercice fait du bien
Le président du club, Stephan Zbinden, qui a repris le flambeau après 25 ans, n'a convaincu qu'à Oberhallau (galerie inférieure au milieu) en six participations. Après avoir obtenu à Hockenheim "des temps au tour plus mauvais que jamais", le Bernois a fait une journée d'essai sur le circuit de Bresse. Ce qui lui a visiblement fait du bien, comme l'a prouvé sa troisième place dans la course de côte.
Outre le vainqueur de la classe Schläpfer, seul Marc Beyeler, qui a fêté un nouveau podium en tant que troisième à Ambri 1, a été plus rapide et s'est classé 8e avec seulement quatre départs. En revanche, après être passé du "deux" au "trois", Patrick Gerber a encore besoin d'un peu d'entraînement. Ce dont il est capable, le cousin de Meverick l'a prouvé dernièrement en 2019 avec trois victoires à Hockenheim.
Espoir de voir plus de courses de côte et de pilotes en 2022
Andreas Bohni, un débutant absolu dans le sport automobile et deuxième rookie de la Cup, s'est classé dixième avec une Clio III. Avec seulement trois participations et à chaque fois des deuxièmes places de classe dans la "deux verte" éprouvée, le senior Hans Sigrist a pris la dernière place de la Renault Classic Cup 2021.
Celle-ci s'est achevée par l'hommage rendu au champion et à tous les classés dans le cadre d'une soirée conviviale à l'accueillante cabane du Gantrisch, près de la course du Gurnigel. Si davantage de courses sont organisées en 2022, notamment en montagne et en slalom, on peut s'attendre à davantage de participants. Le lieu et le format des courses seront décidés lors de la prochaine assemblée générale au printemps.