Reitnau : Berguerand montre sa force

C'est une démonstration de force évidente qu'a faite Eric Berguerand en ce dimanche caniculaire à Reitnau. Dès le premier entraînement, il n'est resté que quatre dixièmes au-dessus du record de Marcel Steiner, établi l'année dernière à 47,86 secondes. Comme le champion en titre s'est légèrement amélioré lors de la deuxième série d'essais et que son challenger a été un peu plus lent, l'issue du duel semblait néanmoins ouverte.

Un verdict clair
Avec 47,32, Berguerand a pulvérisé le record précédent sur le parcours de seulement 1,6 kilomètre, tandis que Steiner est même resté au-dessus de ses temps d'entraînement, ce qui lui a valu un retard presque irrattrapable de 1,5 seconde. Lors du deuxième heat, le Valaisan a établi un nouveau record de parcours en 47,22 secondes. Il a ainsi pu fêter sa septième victoire du jour à Reitnau.

Eric Berguerand : "Quand tout fonctionne, une telle chose est possible. A Hemberg, j'étais assis pour la première fois dans la voiture et je n'avais pas de pneus neufs. Ici, tout s'est bien passé. Je roule plus calmement et plus rapidement que jamais. C'est la récompense de tout le travail effectué avec cette voiture".

Marcel Steiner désemparé
Steiner a certes réussi à descendre à 48,51 lors de la deuxième course, mais il est non seulement resté nettement au-dessus de son temps record de l'année dernière, mais il a aussi perdu près de trois secondes (2,92) dans l'addition - un tour du monde. Le Bernois n'avait pas d'explication plausible. Sa voiture de sport LobArt est manifestement de plus en plus inférieure à la propre construction Lola de Berguerand, dotée d'un aérodynamisme de Formule 1.

Marcel Steiner : "Cela ne peut pas être dû à la chaleur, c'est la même pour tout le monde. Je ne vois pas comment je pourrais rouler une seconde de plus ici".

Avec un maximum de 54 points pour deux victoires en un temps record, Berguerand compte déjà 14 points d'avance sur Steiner au championnat suisse de la montagne des voitures de course. S'il continue sur sa lancée, le tenant du titre se débarrassera d'un autre record dès dimanche prochain à Massongex.

Thomas Amweg plus rapide que jamais
Thomas Amweg a clairement remporté la bataille entre les Argoviens les plus rapides pour la troisième place du classement général. Le travail de son équipe sur la Lola B99/50 commence également à porter ses fruits. Il est passé deux fois sous la barre des 50 secondes, a remporté la deuxième place chez les grandes voitures de course et a ainsi offert à sa future épouse Verena le trophée qu'elle souhaitait pour son anniversaire.

Thomas Amweg : "Après la débâcle technique de l'année dernière, je suis maintenant heureux. L'important était de réduire l'écart avec l'avant. Cela va dans la bonne direction".

Il ne fait aucun doute que le fils de l'ancien roi de la montagne Fredy Amweg tiendra bientôt tête à Marcel Steiner. Robin Faustini en est encore loin, tant qu'il laisse son Reynard-Nippon dans son état aérodynamique d'origine.

Robin Faustini : "Je ne me suis jamais senti aussi en forme et à l'aise dans la voiture. Mais on ne peut pas faire mieux sur des circuits aussi techniques. Avec ses ailerons plus petits et son soubassement, elle est construite pour des vitesses plus élevées. Massongex sera encore difficile, mais ensuite je me réjouis d'aller à Anzère".

Point d'exclamation de Zürcher et Zemp
Le sensationnel cinquième meilleur temps a été réalisé par Tom Zürcher dans la petite Tatuus F4. Bien qu'il soit encore équipé du moteur turbo Abarth d'origine, il a devancé Christian Balmer dans la Tatuus-Honda FM de la classe des deux litres et Simon Hugentobler dans la Reynard-Mugen. Zürcher établira sans aucun doute de nouveaux critères en E2-SS-2000 lorsque (à partir d'Anzère ?) le moteur de course turbo 1170 développé en Italie sera installé.

Michel Zemp a également posé un jalon d'exclamation avec la Norma-Honda. Bien que la boîte de vitesses ne fonctionne pas encore parfaitement, aucune voiture de sport deux litres n'a jamais été aussi rapide à Reitnau. S'il n'avait pas "foiré" la deuxième manche de course, comme il le dit lui-même, car il a heurté un nid-de-poule au bord de la piste après le départ, il aurait pu se classer cinquième au classement général.

Schnellmann bat Bratschi
Chez les voitures de tourisme, Roger Schnellmann a pris le dessus sur Ronnie Bratschi, comme à Hemberg. Alors que les deux pilotes Mitsubishi n'étaient séparés que de huit centièmes lors de la première manche, Schnellmann a ensuite réussi à s'améliorer nettement.

Le battu a également félicité à l'envie et a admis avoir commis une erreur de conduite dans le virage d'arrivée. Thomas Kessler, dans la troisième Mitsubishi, a été éliminé par un tête-à-queue dans la première manche. Simon Wüthrich a été malchanceux : une trace d'huile ne lui a pas été signalée et il a percuté le mur en béton avec sa VW Golf Turbo 4WD. Les dommages causés à cette voiture unique sont considérables.

Feigenwinter continue d'étonner
Malgré une panne d'amortisseurs sur sa VW Polo, seul le vainqueur des deux litres Danny Krieg dans l'Audi A4 STW a été plus rapide que Martin Bürki dans la classe 1600 dans le groupe E1. Une première a eu lieu dans le groupe IS, où Jürg Ochsner, au volant de sa cadette deux litres, a été plus rapide que tous les véhicules de plus grande cylindrée.

Andy Feigenwinter a confirmé sa performance de Hemberg avec sa Lotus Exige 430 Cup. Il a été le premier pilote de la SuperSérie à passer nettement sous la barre des minutes lors de la première course avec 59,17. Ainsi, le pilote de Therwil a obtenu le maximum de points chez les voitures de tourisme. Feigenwinter sera certes absent à Massongex (vacances), mais il reste en tête du classement jusqu'à Anzère, car tous ses poursuivants (à l'exception de Bratschi) renoncent également à la prochaine manche du CS et obtiennent le résultat biffé.

Dans la Renault Clio Cup, Philipp Krebs s'est à nouveau imposé devant René Schnidrig. Dans le CS de montagne junior, le premier vainqueur s'appelle Rico Thomann. Le Winterthurois a relégué Pascal Siegrist à la deuxième place pour trois centièmes grâce à un meilleur temps étonnamment clair lors de la deuxième course. Nous reviendrons séparément sur ces deux championnats cette semaine.

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