Carlos Ghosn : évasion dans une valise contrebasse ?

COMME DANS UN VRAI CRIME La fuite de l'ex-patron de Nissan Carlos Ghosn appelle un scénario d'un genre particulièrement passionnant. Condamné au Japon pour abus de confiance, les autorités locales l'ont arrêté fin 2018. Un an plus tard seulement, l'homme de 66 ans s'est enfui et donne des nouvelles surprenantes depuis le Liban. Jusqu'à présent, les circonstances exactes de [...]

Carlos Ghosn est accusé d'avoir détourné des fonds de l'entreprise à grande échelle.
Carlos Ghosn est accusé d'avoir détourné des fonds de l'entreprise à grande échelle.

Un an plus tard seulement, l'homme de 66 ans a pris la fuite et donne des nouvelles surprenantes depuis le Liban. Jusqu'à présent, les circonstances exactes de sa fuite ne sont pas claires. Les médias turcs rapportent qu'un jet privé en provenance d'Osaka a atterri à Istanbul. 45 minutes plus tard, il aurait poursuivi sa route vers Beyrouth.

Enquête également menée par Interpol
Carlos Ghosn a apparemment bénéficié du soutien de professionnels. Ainsi, les rumeurs font également état d'un groupe de paramilitaires déguisés en musiciens qui auraient fait sortir clandestinement l'ancien patron de Nissan de chez lui dans une mallette de contrebasse.
Carlos Ghosn dément les affirmations selon lesquelles sa famille aurait été impliquée. Il a organisé seul sa fuite. Les autorités devront se renseigner sur le chemin qu'il a emprunté pour se rendre en exil au Liban. Interpol est également chargé de l'affaire.

Pas de livraison au Japon pour l'instant
En revanche, il est d'ores et déjà clair qu'il a réussi un coup prometteur. Le Liban n'a pas d'accord d'extradition et Carlos Ghosn est entré légalement dans le pays selon les lois locales - avec un passeport français et une carte d'identité libanaise.

Selon l'AFP, Carlos Ghosn aurait obtenu une autorisation spéciale d'un tribunal japonais pour porter sur lui son passeport français dans un étui sécurisé par un code. Le code aurait été connu de ses avocats. Le parquet général estime qu'il n'y a pas lieu d'extrader Ghosn vers le Japon.

Douze millions d'euros de caution
Après avoir passé quatre mois en prison, Carlos Ghosn a été autorisé à se déplacer au Japon depuis le printemps 2019, moyennant une caution de l'équivalent de douze millions d'euros.

Ses avocats ont tenté jusqu'à la fin de le faire sortir de ce statut en payant une caution. Ils ont affirmé qu'il n'y avait aucun risque de fuite de la part de l'ancien patron de Nissan. Carlos Ghosn lui-même a annoncé qu'il souhaitait répondre de ses actes devant le tribunal japonais.

Des appartements de luxe dans quatre pays
Carlos Ghosn est accusé d'avoir détourné des fonds de l'entreprise. Des appartements de luxe dans quatre pays auraient été financés par ces fonds. Il aurait également sous-estimé ses propres revenus dans les comptes annuels.

La pointe de l'iceberg est représentée par un accord avec le concessionnaire automobile Suhail Bahwan Automobiles (SBA), qui a reçu 15 millions d'euros de fonds marketing de la part de Nissan. Un tiers de cet argent aurait été reversé sur le compte privé de Carlos Ghosn.

Empêchement d'une prise en charge
Carlos Ghosn conteste ces accusations en affirmant que Nissan a voulu le pousser vers la porte pour empêcher une reprise par le constructeur automobile français Renault. Sa chute aurait été imposée avec l'aide de hauts fonctionnaires du ministère japonais de l'industrie et du parquet.
Source auto-medienportal.net

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