Taxe automobile : quatre pour cent de plus pour les véhicules électriques
EST-CE VRAIMENT NÉCESSAIRE ? Le Conseil fédéral a mis en pratique son projet prévu d'étendre l'impôt sur les automobiles aux véhicules électriques dès 2024, au grand regret de l'association des importateurs auto-suisse.
Avec la modification de l'ordonnance correspondante, ce sont surtout les voitures de tourisme et de livraison électriques à batterie qui seront soumises à la taxe de quatre pour cent dans quelques semaines déjà. L'Association des importateurs suisses d'automobiles est déçue que le Conseil fédéral ne se soit pas laissé convaincre par les arguments en faveur d'une prolongation de l'exonération. Ainsi, les véhicules électriques sont renchéris artificiellement et un mauvais service est rendu à la mobilité électrique - au détriment des objectifs climatiques approuvés par les électeurs.
Décision hostile aux consommateurs
Peter Grünenfelder, président d'auto-suisse : "Cette détérioration des conditions-cadres pour l'électromobilité est en contradiction flagrante avec les objectifs de réduction des émissions de CO2 pour les véhicules neufs estimés par la même politique. Le secteur des transports doit réduire ses émissions de CO2 de 57 pour cent d'ici 2040 par rapport à 1990. Avec des décisions aussi hostiles aux consommateurs, au détriment de ceux qui souhaitent acheter une voiture électrique à partir de 2024, cet objectif s'éloigne. En même temps, c'est un très mauvais signal à une époque où la branche automobile veut convaincre de plus en plus de clients de passer à un véhicule sans émissions".