Legends Racing : Les petits se défendent

Les propriétaires et les pilotes des agiles Legends Cars veulent simplement pratiquer le sport automobile de manière économique - peu importe comment et où. Après l'annulation de tous les slaloms suisses, dans le cadre desquels l'association aurait pu disputer quelques courses de leur SLR Slalom Cup, officiellement autorisée par Auto Sport Suisse, ils ont dû réorganiser leur programme annuel actif.

A l'exception de la manifestation sportive de club organisée à la dernière minute en septembre à Lignières, les membres du SLR se sont tous adonnés à leur hobby en France voisine. Ces courses contre la montre ont été prises en compte par les Legends Racer pour leur championnat de club.

Amende pour course automobile "illégale
En tant qu'autorité sportive nationale, cela a déjà été une épine dans le pied d'Auto Sport Suisse par le passé. Après l'échec des tentatives du SLR d'obtenir une "cohabitation à l'amiable" à la table ronde, ce à quoi l'ASS n'aurait consenti que sous certaines conditions (entre autres la reconnaissance de la souveraineté sportive de la FIA), la Commission disciplinaire (CD) de l'ASS est intervenue.

Les cinq contre-la-montre sur circuit - deux en juillet et août à Bresse et un en octobre à Chenevières - étaient, selon la DZ, des compétitions non reconnues et donc des violations répétées du Code sportif international de la FIA. Pour cette raison, l'ASS a sanctionné rigoureusement l'association Swiss Legends Racing en lui infligeant une amende de 5000 francs plus la prise en charge des frais de procédure à hauteur de 1500 francs.

Précédents en Europe
Dans un communiqué publié le week-end dernier, SLR prend position sur les "insinuations et accusations" de la part d'ASS. Parallèlement, l'association menace d'engager des poursuites civiles et antitrust.

SLR s'appuie sur des précédents dans d'autres pays qui ont contesté à une organisation faîtière comme l'ASS le monopole en matière d'organisation, de déroulement et d'autorisations de courses automobiles.

L'association privée Legends Cars estime que le Code sportif international auquel l'ASS se réfère n'a pas de validité légale en Suisse. Il ne peut donc pas y avoir d'obligation de se soumettre.

Recours au tribunal civil et au tribunal des cartels
La lettre signée par Peter Sägesser, Hanspeter Sägesser et Alain Chatton, membres du comité et pilotes SLR, dit donc ceci

"Il ne nous reste plus qu'à nous appuyer sur le droit des cartels, sur la loi sur la concurrence déloyale et à saisir les instances judiciaires de l'État pour violation du droit de la personnalité et du droit inhérent à la pratique du sport".

Demande de droit de parole et de vote
Se référant à une affaire comparable récemment jugée en Allemagne, qui s'est terminée en faveur d'un organisateur comme SLR, les plaignants suisses ne souhaitent en fait pas qu'une telle histoire se répète dans notre pays.

Bien entendu, ils sont également d'avis qu'une organisation faîtière est nécessaire en Suisse pour coordonner le sport automobile et décimer les risques.

Les signataires : "Mais cela doit impérativement se faire sur la base d'une structure associative, où les membres ont leur mot à dire, afin que la direction ou le conseil d'administration soit composé de personnes qui ont à cœur le bien-être et le développement du sport automobile".

Qui a raison et qui obtient raison ?
Une noble ambition que chaque licencié de l'ASS, organisateur et ami du sport automobile suisse souhaiterait sans doute. C'est pourquoi tout le monde attend avec impatience la suite et l'issue de ce litige à venir ou en cours, que les deux parties pensent avoir gagné.

PS : Une plainte pénale auprès de la COMCO et une plainte devant le tribunal civil de Berne seront déposées par l'association Swiss Legends Racing cette semaine ou la semaine prochaine.

Le communiqué complet peut être consulté sur ce site Lien peut être consulté.

swisslegendsracing.ch