Mont-Blanc : les Suisses dans les seconds rôles 🎥

CARRON SEULEMENT 9e Au lieu de se battre pour des points de CS, les équipes suisses ont couru pour des succès d'estime au Rallye Mont-Blanc Morzine en France. L'ex-champion Sébastien Carron espérait toutefois mieux. Les temps forts de 4 minutes de la première étape donnent une bonne idée de la qualité du peloton et des épreuves spéciales autour du Mont-Blanc. Sur les cinq manches prévues pour le championnat suisse [...].

Rédaction - 9 septembre 2020

Les temps forts de 4 minutes de la première étape donnent une bonne idée de la qualité du peloton et des épreuves spéciales autour du Mont-Blanc.

Sur les cinq courses prévues pour le Championnat suisse des rallyes 2020, il ne reste plus que le Rallye du Mont-Blanc Morzine en France après les annulations des autres organisateurs pour cause de Corona. Il n'y aura donc aucun titre de champion suisse à gagner en 2020, année exceptionnelle pour le sport automobile.

Trente équipages suisses ont tout de même pris le départ, dont six dans la catégorie VHC. Mais seul Sébastien Carron et son coéquipier Lucien Revaz pouvaient espérer une place dans le top 10 de cette catégorie - 30 équipages dans le groupe R5, plus trois voitures WRC et huit nouvelles Alpine A110 RGT - au milieu de l'élite française.

Sur leur terrain, les Français sont restés entre eux en tête. Yoann Bonato, au volant de sa Citroën, a une fois de plus été le meilleur (photos : Jürg Kaufmann).

Puissante Alpine A110
Yoann Bonato, qui s'est imposé à trois reprises au cours des quatre dernières années, était cette année encore imbattable au volant de sa Citroën C3 R5. Son collègue de marque Quentin Gilbert l'a toutefois talonné de près cette fois-ci (voir résultats ci-dessous).

Les nouvelles Alpine A110 RGT ont été étonnamment fortes. En particulier Manou Gigou, qui a même signé le meilleur temps dans la première épreuve spéciale, menant ainsi brièvement la course et terminant à une superbe troisième place par la suite.

Entre les mains de Manu Guigou, Alpine a pu démontrer le potentiel de l'A110 RGT.

La dure réalité
Au volant d'une VW Polo - un exemplaire du préparateur Balbosca cette fois - Sébastien Carron a certes résisté de son mieux à la horde de professionnels et semi-professionnels français lors de son unique rallye de la saison. Mais le Valaisan a finalement dû se contenter de la neuvième place au classement général.

Son meilleur résultat individuel a été une sixième place en SP8. Mais à plusieurs reprises, une "crevaison rampante" sur une roue avant l'a freiné sans pouvoir en expliquer la cause.

Avec Jonathan Scheidegger (Peugeot 208 T16) et Alain Blaser (Hyundai i20), deux autres Suisses pilotaient également des bolides R5. Mais ils ont perdu respectivement 5,5 et 6 minutes sur les 183 kilomètres de la spéciale par rapport à Carron, la référence suisse.

En Suisse, il a longtemps été le numéro 1, mais autour de Morzine, Sébastien Carron n'a rien pu faire contre les Français et leur meilleure connaissance du parcours.

Bonne performance de Vuistiner dans la nouvelle Clio V
La quatrième place du classement suisse est revenue à Ismaël Vuistiner. Le Valaisan a pris le départ pour la première fois avec sa partenaire Florence Kummer sur une des nouvelles Renault Clio V "Rallye 5" - une catégorie FIA proche de la série qui sera introduite en 2020. Le couple a remporté la manche du Trophée Michelin suisse, et dans le peloton géant du Renault Trophy français (37 participants), le Valaisan a tout de même réussi à se classer 10e.

L'ex-champion junior Aurélien Devanthéry a participé à la Coupe Peugeot de France à titre d'essai sur une des nouvelles Peugeot 208 Rally 4 (également nouveau groupe FIA). Après deux crevaisons, il s'est retrouvé dans la botanique lors de la troisième SP et a dû abandonner à cause d'un radiateur d'huile qui fuyait. Après ce zéro, d'autres engagements avec la Peugeot sont incertains pour des raisons financières.

Ismaël Vuistiner s'est remarquablement comporté avec la nouvelle Clio RS V dans le grand peloton du Renault Trophy. Il a ainsi remporté le Trophée Michelin Suisse.

Althaus remporte la victoire chez les juniors
Derrière Vuistiner et Sergio Pinto et sa Renault Clio S1600, Julien Schopfer (Peugeot 208 R2) s'est longtemps maintenu à la troisième place du Trophée Michelin devant le junior Sacha Althaus. Mais dans la neuvième des 13 épreuves spéciales, Schopfer a sérieusement endommagé sa Peugeot.

Althaus, qui a dû monter son moteur de rechange pas très frais dans la 208 après une panne de pompe à huile lors du shakedown, n'avait donc plus d'adversaire à sa hauteur. Guillaume Girolamo a dû mettre les voiles le samedi midi en raison de problèmes de moteur, après avoir déjà été incapable de le suivre. Son collègue de marque Michaël Droz n'a pas non plus réussi à prendre son envol.

Pour la première fois chez les juniors, le Jurassien David Erard a fait son apparition. Au volant de sa Renault Clio V, il a réalisé une belle performance, alors que Maret (panne) et Dos Santos (sortie de route) ont été éliminés.

Lorsque Sacha Althaus s'est débarrassé de ses adversaires les plus proches, il a clairement remporté la victoire junior, même avec le moteur de rechange le plus faible.

Pascal Perroud à deux doigts de la victoire du VHC
Après que le Corse Marc Valliccioni, licencié en Suisse et favori dans le grand peloton des voitures VHC, a dû laisser sa BMW M3 rouler dès la SP2, Pascal Perroud a défendu les couleurs suisses avec brio sur une voiture identique. Le Valaisan s'est battu dès le début aux avant-postes de la meute BMW.

A l'arrivée, Perroud n'a dû céder que 6,8 secondes à son collègue français de la marque, Rulland. Pascal Bachmann n'a pas encore réussi à maîtriser totalement la maniabilité de la Ford Sierra Cosworth 4×4, mais il a tout de même réussi à se classer quatrième.