Valais VHC : D'abord Block, puis Blanchard 🎥

La star de Youtube Ken Block a pris la tête du peloton VHC en Valais. C'est Christian Blanchard, au volant de sa Ford Escort, qui s'est imposé ici. L'ancien vainqueur du classement général Erwin Keller a brillé lors de la première étape. Comme le montre la courte vidéo d'action de Maxi Sound74 Rallye Records du circuit de la caserne de Sion, le professionnel Ken Block a fait un bon spectacle [...].

Rédaction - 22 octobre 2019

Comme le montre la courte vidéo d'action tournée par Maxi Sound74 Rallye Records sur le circuit de la caserne de Sion, le professionnel Ken Block a fait un bon spectacle. La star américaine du gymkhana et des youtubeurs a piloté une voiture spécialement conçue pour le drift sur la base d'une Ford Escort Cosworth, qui ne répond à aucun règlement de la FIA.

L'attraction du public
Aussi spectaculaire que cela puisse paraître, les pilotes les plus rapides avec les voitures de rallye historiques suivantes n'ont pas eu à se cacher. Ils se sont eux aussi donnés à fond et ont dû prendre plus de risques que l'Américain, engagé hors concours comme ouvreur de renom. De nombreux spectateurs sont venus spécialement pour lui, et les équipes VHC qui ont pris le départ juste après lui ont bien profité de cette attention.

Le classement de la Coupe de Suisse des Rallyes étant joué d'avance dans leur catégorie, ils ont pu se mettre au travail plus ou moins libérés. A l'exception de la Pièce de Résistance du 60e Rallye du Valais 2019, la SP3 "Croix-de-Coeur", disputée de nuit, les historiques ont effectué le même parcours que les modernes. Sur les 18 équipages de cinq nations qui ont pris le départ, seuls huit ont franchi la ligne d'arrivée au classement.

Lors de la courte épreuve d'ouverture aux portes de Martigny, Erwin Keller a offert une spectaculaire démonstration de deux roues. Juste après, il a réalisé un fantastique meilleur temps en SP (photo : Laurent Misbauer).

Erwin Keller aussi rapide que les modernes
Son poursuivant Eddy Bérard ne s'étant pas inscrit à la manche finale, Marc Valliccioni était déjà assuré d'être champion de Suisse des rallyes VHC 2019 avant le départ. Le Corse, qui s'est installé en Valais et possède une licence suisse, a été distancé dès la deuxième et plus longue spéciale, "Les Cols", à cause d'une crevaison qui lui a fait perdre du temps.

C'est ainsi que le duo zurichois Erwin Keller/Dominique Juple, au volant d'une BMW M3 également optimale, a pris la tête de la course avec près de 30 secondes d'avance grâce à un temps canon sur la montagne (19e place au classement général !). Une pénalité de 10 secondes pour départ anticipé, déjà infligée lors de la SP1 à Martigny, n'y a rien changé dans un premier temps.

La vitesse de Keller, même à plus de 60 ans, n'est pas due au hasard : avec Ronny Hofmann comme navigateur dans une Mitsubishi Galant VR4 du groupe A, il a été le seul Suisse alémanique à remporter la course organisée depuis 1981 sous le nom de Rallye du Valais (auparavant Rallye du Vin) il y a 28 ans.

Christian Blanchard a propulsé sa Ford Escort RS1800 BDA dans les virages de manière aussi spectaculaire que Ken Block (photo : Peter Wyss).

La peur m'a accompagné
Vendredi matin, les deux équipes M3 s'étaient pourtant bien plantées sous la pluie avec des pneus secs. Le Suisse alémanique a ainsi perdu beaucoup de temps sur les pilotes Escort les plus rapides, Rizzi et Blanchard.

Erwin Keller : "J'avais monté des semi-slicks d'occasion dont le profil n'était plus très bon. Je ne pouvais ni accélérer ni freiner correctement et j'ai fait environ trois tours. Après cela, j'ai eu peur et je n'ai plus rien risqué du tout".

Marc Valliccioni a remporté le titre suisse VHC en 2019, Olivier Burri sa neuvième victoire au classement général du RIV (photo : Peter Wyss).

Duo d'escortes en avant
Ainsi, Christian Blanchard dans la Ford Escort RS1800 et Bruno Rizzi dans l'ancienne Mk1, tous deux équipés de puissants moteurs BDA, étaient clairement en tête après deux étapes, suivis de la Porsche 911 3.2 de Guy Trolliet, également bien pilotée. Cette situation n'a plus changé jusqu'à l'arrivée.

Les deux équipes BMW n'ont pas pu progresser vers le podium lors de l'étape finale. Après l'entretien à Sion, l'équipe d'Erwin Keller a dû pousser la M3 jusqu'au parc fermé, où elle n'a pas pu redémarrer le samedi matin. Entre-temps, Valliccioni a retiré sa voiture le samedi midi en raison de bruits suspects au niveau du châssis.