Hemberg : Marcel Steiner brille sans pression
INCOMPTE Après le désistement de dernière minute d'Eric Berguerand, Marcel Steiner s'est retrouvé sans adversaire à sa hauteur lors de la course de côte de Hemberg. Il a néanmoins établi un record de parcours, tout comme Ronnie Bratschi et Frédéric Neff dans leurs catégories de voitures de tourisme. Le soupir de soulagement de l'association Bergrennen Hemberg s'est fait entendre jusqu'à Zurich, où les silencieuses voitures de course Formule E ronronnaient en cercle. La septième réédition de leur [...]

Le soulagement de l'association de la course de côte de Hemberg s'est fait entendre jusqu'à Zurich, où les silencieuses voitures de course de Formule E ronronnaient en cercle. La septième édition de leur course de côte s'est déroulée sans accident, à l'exception de quelques tôles froissées, alors qu'elle avait failli tourner à la catastrophe l'année dernière.
Avec cinq manches d'entraînement et trois manches de course, les participants ont pu rouler sur le parcours de 1758 m et ont pu rentrer chez eux le dimanche plus tôt que rarement. Le fait qu'il y ait eu en plus plusieurs records de parcours a été la cerise sur le gâteau sportif.
Record du parcours même sans pression d'Eric Berguerand
Lorsque Marcel Steiner est arrivé à Hemberg, il a appris le désistement de dernière minute de son rival Eric Berguerand. Comme nous l'avons appris, l'installation d'un moteur AC-Cosworth dans le châssis de la Lola entraîne plus de difficultés que prévu. Comme le Valaisan n'a pas réussi à faire fonctionner le moteur chez lui, il est resté à la maison.
Steiner a donc pris le chronomètre comme adversaire et a établi un nouveau record de piste dès la première course avec sa LobArt-Mugen du groupe des voitures de sport E2.
Avec 53,76, il a été un dixième de seconde plus rapide que Berguerand en 2014 et, en additionnant les deux temps de course plus rapides, il a gagné exactement une seconde par rapport à sa victoire de l'année dernière.
Marcel Steiner : "Il y avait deux possibilités : soit monter simplement, soit s'efforcer de battre un nouveau record. J'aurais aimé avoir plus d'adversaires, c'est pourquoi j'ai cherché ce défi. Je n'ai même pas monté de nouveaux pneus. Je suis donc très satisfait".

Frustration chez Amweg, joie chez Faustini
La concurrence aurait dû être au rendez-vous avec Thomas Amweg et Robin Faustini. Mais tous deux avaient leurs propres problèmes.
Après un bon test de fonctionnement, Amweg s'est rendu à Hemberg avec optimisme. Mais là, au volant de la Lola B99-Cosworth, il n'a soudain plus pu enclencher les vitesses et n'a donc pu effectuer qu'une seule manche d'entraînement le samedi. Le dimanche, les problèmes de boîte de vitesses se sont poursuivis, si bien qu'Amweg a renoncé à la troisième course, mais a pu être classé.
Dans la catégorie E2-SS jusqu'à trois litres, la victoire est donc revenue à Robin Faustini devant Grégoire Siggen (Lola) et Amweg. Le jeune homme a également dû résoudre de nombreux problèmes sur sa Reynard K01 avant de pouvoir prendre le départ pour la première fois à Hemberg. Il n'a donc pas été particulièrement dérangé par le fait que Christian Balmer, qui a fait preuve d'une excellente disposition, l'ait relégué à la troisième place du classement général avec sa Tatuus-Honda FM.
Robin Faustini : "Ce n'était que ma deuxième course avec cette voiture bombée, je suis donc très satisfait de ma performance. J'ai encore beaucoup à apprendre et je vois le potentiel, c'est pourquoi je n'ai roulé qu'avec des pneus plus anciens. Le CS est encore long..."

Schnellmann force Bratschi à battre un record
Parmi les douze pilotes de voitures de course, seuls ces trois-là ont réussi à rouler plus vite que les deux meilleurs pilotes de voitures de tourisme. Ronnie Bratschi et Roger Schnellmann ont d'abord fait jeu égal avec leurs Mitsubishi.
Tous deux ont battu dès la première manche le record E1 établi en 2017 par Reto Meisel au volant de la Mercedes SLK340 avant la panne. Lors de la deuxième manche, Bratschi a encore accéléré et l'a poussé à 57,83.
Bien que l'Uranais n'ait pas pris part au troisième heat et qu'il ait mis prématurément sa Mitsubishi Evo VIII Egmo au parc fermé, il a remporté le classement général des voitures de tourisme avec neuf dixièmes d'avance sur Roger Schnellmann, lui aussi convaincant. finalement, ce dernier a encore nettement moins de routine en montagne que Bratschi en 2018.
Ronnie Bratschi : "A mon goût, Roger s'est un peu rapproché de moi lors de la première course. C'est pourquoi j'ai dû accélérer à nouveau lors de la deuxième, même si la suspension du moteur de la voiture était fissurée et que je ne voulais pas risquer une défaillance. C'est pourquoi je n'ai plus pris le départ après".
Bratschi est donc en tête du championnat suisse de montagne des voitures de tourisme et de la FIA International Hill Climb Cup, dont la quatrième course est prévue le week-end prochain en Slovénie. La poursuite de son double programme après la prochaine course à Reitnau (1er juillet) dépendra de la suite de la saison.
Les autres pilotes équipés de 4x4 turbo E1, Simon Wüthrich (VW Golf), Thomas Kessler (Mitsubishi) et Romeo Nüssli (Ford Escort), sont restés clairement au-dessus de la limite des minutes.

Neff aussi avec le maximum de points, superbe duel en TCR
Encore derrière Bruno Sawatzki lors des essais dans la Porsche 997 GT3 Cup, pourtant à nouveau classée en Interswiss, Frédéric Neff a renversé la vapeur dimanche.
Le tenant du titre a également remporté le groupe IS dans la Porsche 996 Cup élargie en un temps record et a ainsi récolté 27 points CS (25+2), tout comme Bratschi.

Michel Zemp (Seat Leon Cupra) et Patrick Flammer (premier CS au volant d'une Opel Astra) se sont livrés à un duel grandiose avec leurs voitures TCR, que le chevronné Zemp (deuxième saison de CS) a remporté grâce à son meilleur temps dans la troisième manche.
Avec leurs voitures à traction avant de 350 ch, ils étaient même un peu plus rapides que le vainqueur de l'E1 deux litres Danny Krieg dans l'Audi A4 STW à quatre roues motrices et que le vainqueur de l'E1-3500 Hermann Bollhalder dans l'Opel Speedster.
Chez les biplaces IS, Philip Niederberger a fêté une belle victoire avec son Opel Kadett C City. Et Martin Bürki, au volant de sa Polo E1 1600 à faible couple, a une fois de plus laissé derrière lui la majorité des voitures de tourisme plus puissantes.